AFRIQUE : Journée internationale des droits des femmes, quelle voie pour un féminisme panafricain ?

Le 08 mars marque la commémoration de la journée internationale des droits des femmes, officiellement reconnue par les Nations Unies en 1977. Elle est souvent l’occasion de dresser le bilan de l’évolution de la condition féminine dans le monde.

En Afrique, cette réflexion s’inscrit aujourd’hui dans un contexte de redéfinition des rapports de force, où plusieurs nations revendiquent leur souveraineté politique et économique en rupture avec l’influence occidentale, notamment française. Mais quel rôle joue alors les femmes dans cette lutte panafricaine ?

Loin des idées reçues, le féminisme en Afrique, ne date pas de l’époque coloniale. Le continent regorge de l’histoire de femmes puissantes qui ont tenu tête aux grandes puissances coloniale européenne comme la Reine Nzinga, symbole de lutte anticoloniale au 17ème siècle. A la tête du royaume de Ndongo et du royaume de Matamba (dans l’actuel Angola) elle se dressa contre les ambitions colonialistes portugaises sur les côtes sud-africaines. Également la reine Yaa Asantewaa qui avait mené la guerre contre la Grande-Bretagne et s’était opposée à la violente demande britannique de dominer totalement le royaume Ashanti. Et plein d’autres qui sont aujourd’hui une figure emblématique du féminisme africain.

Aujourd’hui, l’aspiration à la souveraineté politique et économique en Afrique ouvre une opportunité unique de redonner aux femmes leur juste place dans une sphère ou cette dynamique est porté majoritairement par les hommes. Mais toutefois, des avancés encourageantes sont notées quant à la place qu’occupe les femmes aujourd’hui dans le domaine politique, économique et de développement dans les pays africains. Des femmes comme Victoire Tomegah Dogbé cheffe du gouvernement togolais ou Samia Suluhu présidente de la république unie de la Tanzanie démontrent que le leadership féminin en Afrique est possible et nécessaire dans la nouvelle marche souveraine de l’Afrique.

La souveraineté africaine ne peut être complète sans l’inclusion active des femmes dans tous les domaines : politique, économie, culture. Il ne s’agit pas d’être de simples spectatrices, mais d’écrire elles-mêmes l’histoire d’un continent qui aspire à son émancipation totale.

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