Mali : Morila S.A., un symbole stratégique de souveraineté économique retrouvé

Dans une décision hautement stratégique, le gouvernement malien dirigé par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a acté ce mercredi en Conseil des ministres la reprise officielle de la Société des Mines de Morila S.A., jadis pilier de l’industrie aurifère nationale. À travers un décret entérinant l’accord de cession signé avec les actionnaires sortants, l’État malien récupère 80 % du capital de la société pour la somme symbolique d’un dollar américain.
Ce retour dans le giron public témoigne de la volonté manifeste du président Assimi Goïta de restaurer la souveraineté économique du Mali, notamment sur ses ressources stratégiques. Le président, depuis sa prise de fonction, n’a cessé de promouvoir une gestion plus nationale, responsable et durable des richesses du pays. Cette reprise s’inscrit dans une série d’initiatives qui visent à redonner aux Maliens le contrôle de leurs ressources naturelles, longtemps exploitées par des intérêts étrangers.
Fondée en 2000, Morila S.A. a connu son apogée avec des productions dépassant 600 000 onces d’or par an. Mais le déclin progressif de la mine, suivi de la cessation d’activité en 2022 après l’échec de la relance par Firefinch Limited, laissait craindre une fermeture définitive. Grâce à l’impulsion donnée par le président Assimi Goïta, un protocole d’accord a été signé en mai 2024, permettant à l’État d’enrayer cette spirale.
Avec près de 500 000 onces encore estimées dans les dépôts secondaires, plusieurs pistes sont envisagées : relance à petite échelle ou partenariat public-privé. Cette décision s’inscrit pleinement dans la dynamique de refondation en cours, où chaque ressource stratégique est envisagée comme levier de souveraineté et de développement.