Tchad : Tensions politiques et réaction gouvernementale après l’attaque contre l’agence de sécurité
Dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 février, des bureaux de l’Agence nationale de sécurité de l’État, les puissants services du renseignement intérieur du Tchad, ont été la cible d’une attaque à N’Djamena, faisant « plusieurs morts » selon le gouvernement tchadien. Ce dernier a rapidement pointé du doigt des militants du Parti socialiste sans frontières (PSF) menés par l’opposant Yaya Dillo.
Le gouvernement tchadien a assuré dans un communiqué que la situation était désormais « totalement sous contrôle », annonçant que les responsables de l’attaque « ont été arrêtés ou sont recherchés et seront poursuivis ». Cette attaque survient dans un contexte tendu, marqué par des tensions politiques à l’approche de l’élection présidentielle.
Selon le communiqué officiel, l’attaque aurait été déclenchée après l’arrestation d’un membre du PSF, accusé par le gouvernement de « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ». Cette arrestation a peut-être servi de catalyseur à cette escalade de violence.
L’attaque a eu lieu au lendemain de l’annonce du calendrier de l’élection présidentielle au Tchad, prévue pour le 6 mai. Cette élection est particulièrement importante, le président Déby et Yaya Dillo manifestant tous deux leur intention de se présenter.
Dans sa réaction officielle, le gouvernement tchadien a déclaré que « toute personne cherchant à perturber le processus démocratique en cours dans le pays sera poursuivie et traduite en justice ». Cette déclaration souligne l’engagement des autorités à maintenir l’ordre et la stabilité à l’approche des élections.
Cette attaque contre les bureaux de l’Agence de Sécurité de l’État soulève de sérieuses préoccupations quant à la sécurité et à la stabilité politique du Tchad. Elle met en lumière les tensions politiques croissantes et la nécessité d’un dialogue et d’un processus électoral pacifique pour le pays.