Afrique : L’AES tourne la page de la CEDEAO et ne fait pas machine arrière
Les États membres de la Confédération des États du Sahel ont amorcé un tournant historique dans leur coopération régionale. Lors de leur réunion du vendredi 13 décembre 2024 à Niamey, les ministres des pays membres ont confirmé une décision d’une portée majeure : le retrait irrévocable de leurs nations de la CEDEAO.
Ce choix, mûrement réfléchi, traduit leur volonté de bâtir un avenir fondé sur des principes d’autonomie, de solidarité et de souveraineté partagée. Cette rupture avec la CEDEAO est un signal fort, marquant leur désaccord avec les orientations de l’organisation et leur aspiration à définir des solutions adaptées aux réalités spécifiques du Sahel.
Elle ouvre la voie à une coopération renforcée entre les membres de l’AES, qui placent la sécurité, la souveraineté économique et le développement durable au cœur de leur projet commun. La rencontre de Niamey restera ainsi gravée comme un jalon historique, symbolisant la naissance d’une alliance résolue à tracer sa propre voie et à offrir au Sahel un horizon nouveau et prometteur.
La sécurité demeure l’une des pierres angulaires de cette alliance. les États du Sahel ont réaffirmé leur détermination à unir leurs forces pour protéger leurs populations et leurs territoires. Cette ambition se traduit par la mise en place d’une force de défense commune, le partage d’informations stratégiques et l’harmonisation des stratégies militaires.
Ces initiatives visent à assurer une réponse rapide, coordonnée et efficace face aux défis sécuritaires, tout en réduisant la dépendance à l’égard des acteurs extérieurs. L’objectif est de transformer le Sahel en une région résiliente et prospère, capable de relever les défis climatiques, sociaux et économiques tout en valorisant ses potentialités.
Patricia Assandé